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Salutations,

Cette nouvelle chanson est un peu spéciale, puisque celle qui s'exprime ici orne nos villes et nos villages, et son clocher domine les campagnes depuis un millénaire. J'ai choisi de faire parler une église, car qui mieux qu'elle peut mesurer la déchéance de la France ? La France qu'elle connut belle et pieuse l'a bâtie, ornée, l'a faite vivre, et maintenant... nos églises de campagnes tombent en ruines.

Comme à l'ordinaire, paroles, musique et interprétation sont réalisées par mes soins avec les moyens du bord.

Les vidéos d'archives sont tirées de deux vidéos YouTube, une de l'INA de la procession de la Fête-Dieu à la cathédrale de Chartres en 1943, l'autre montrant des images de la même procession mais en 1956 à Algranges. Les images ainsi que les vieilles cartes postales sont disponible sur le net et représentent l'église Saint-Hilaire de Boissy-la-Rivière ainsi que l'intérieur de Saint-Martin d'Etampes.

Fleur d'Epine

Paroles : 

Refrain : 
Il suffirait de presque rien
Juste d’aimer Dieu, faire le bien
Pour que douce France renaisse
Et que notre fière jeunesse
Se donne la main.

Il suffirait de presque rien
Juste se grouper en mon sein
Que mon clocher triste résonne
Que mes vitraux troués rayonnent 
Comme aux temps anciens. 

1. Regarde-moi, je suis les restes d’un pays,
Je suis le témoin de la foi, de la puissance,
Du temps où priaient tous les enfants de France, 
Le temps où mes cloches sonnaient dans le silence
J’en garde mémoire dans mes murs recueillis.

2. Regarde-moi, j’ai vu défiler tant de gens !
Je suis le témoin de la foi la plus ardente,
Le temps des antiques célébrations me hante,
Le temps des bannières, l’or, la foule qui chante, 
La croix, les fleurs, le dais, enfants vêtus de blanc.

3. Regarde-moi avec mon autel désolé,
Et mes saints tristes dans leurs niches décrépies 
Contemplant, muets, leur solitude infinie,
Mes murs consacrés sont souillés par leurs folies,
Mes pierres encrassées, mon chœur est profané.

4. Regarde-moi, avec mes vieux vitraux noircis,
Je suis le témoin des jours d’une autre jeunesse,
Je me dressais vers le ciel avec allégresse
Du temps des piliers blancs et des douces tendresses,
Des milliers de messes dans mes murs recueillis