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Salutations,

C'est une chanson un peu spéciale que je mets en ligne ce soir. Si la musique reste entièrement de ma main, le poème n'est pas de moi, mais d'une plume qui fut jadis condamnée à mort pour avoir trop et trop bien écrit. Robert Brasillach écrivit ce poème ainsi que tant d'autres en cachette dans sa prison à Fresnes, avant d'être fusillé le 6 février 1945. Ce « Psaume » est daté du 28 octobre 1944.

Je n'ai pas choisi ce poème au hasard. Dans la liturgie catholique, les psaumes sont chantés, pourquoi pas celui de Brasillach ? Lisant le recueil des « Poèmes de Fresnes », je me suis surprise à fredonner des mélodies et ceci est le fruit de ma première tentative. Comme je voulais absolument qu'elle paraisse avant le 6 février de cette année et pressée par le temps, j'ai gardé mon premier enregistrement encore un peu hésitant (pardonnez-moi) auquel j'ai adjoint une improvisation au vol à l'alto.

Des vidéos ont été extraites d'images d'archives de la manifestation du 6 février 1934 ainsi que d'une vidéo publique du groupe Lorraine Nationaliste.

Hauts les coeurs !

Fleur d'Epine

Paroles : 
L’ouvrage des méchants demeure périssable, 
Les idoles d’argent qu’ils se sont élevées
S’écrouleront un jour sur leur base de sable
Et la nuit tombera sur leurs formes rêvées.

O Seigneur, nous qu’ils ont enfermés sous ces portes, 
Nous qu’ils ont verrouillés derrière ces verrous, 
Nous pour qui les soldats de ces murailles fortes
Font dans les corridors sonnez leurs pas à clous. 

O Seigneur, vous savez que couchés sur la paille
Ou sur le dur ciment des prisons sans hublot, 
Nous avons sur garder en nous, vaille que vaille, 
L’espoir sans défaillance envers des jours plus beaux. 

Nous avons rassemblé les anciennes tendresses, 
Nous avons dessiné sur le plâtre des murs
Les magiques portraits de nos saintes jeunesses
Et nos coeurs sans remords savent qu’ils restent purs. 

La sottise au dehors dans le sang rouge baigne, 
Et l’ennemi déjà s’imagine immortel, 
Mais lui seul croit encore au long temps de son règne
Et nos barreaux, Seigneur, ne cachent pas le ciel. 

Robert Brasillach, 28 octobre 1944.